AVEZ-VOUS REMARQUÉ LE MENDIANT ?
- Publié dans Croissance
Nous sommes à Jérusalem, vers 3 heures de l’après-midi. Les apôtres Pierre et Jean se rendent à la réunion de prière. Ce devait être un événement que d’accueillir au temple des hommes de Dieu de cette envergure !
En arrivant à l’une des portes du temple, surnommée la Belle, les deux apôtres aperçoivent un paralytique. Il est facile de deviner l’existence misérable de ce pauvre handicapé ! Depuis combien d’années se retrouve-t-il ainsi, seul, assis, à faire l’aumône ? Dix ans ? Vingt ans ?
Je vis dans un pays qui compte un grand nombre de mendiants. Je les vois tous les jours. Leur vie est un cycle de misère sans fin.
À la porte du Royaume de Dieu se trouve aussi un mendiant. À l’entrée du temple, aujourd’hui, se presse tout un monde de malades, de perdus, d’oubliés qui mendient. Un monde qui aspire à la paix, à l’espérance et à une vie nouvelle.
De nombreux fidèles, ce jour-là, ont dû passer devant ce paralytique en train de quémander. Ils l’ont tellement vu, année après année, qu’ils ne le remarquent plus. Ce mendiant fait partie du décor.
Il ressemble à ce tableau accroché au mur d’un salon. Il est sous nos yeux tous les jours, on passe devant plusieurs fois dans la journée...mais si on nous demandait de décrire en détail le portrait ou le paysage qu’il représente, on aurait peut-être du mal à le faire. De même,
à force de voir défiler des images de détresse sur nos écrans, on n’y fait plus trop attention !
Dans les rues de Bogota, du Caire, de Kampala ou d’autres métropoles, on recense 200 millions d’enfants vivant dans la rue, livrés à eux-mêmes. Et on ne les voit plus.
Des multitudes d’hommes, de femmes et d’enfants s’entassent dans des camps de réfugiés, des prisons sont surpeuplées, des hôpitaux de fortune ne font plus face aux besoins... Et on ne les voit plus.
Un milliard et demi de musulmans attendent à la porte du temple...Et on ne les voit plus.
De nos jours, pour beaucoup de chrétiens, peu importe que 23 % de la population mondiale ne connaissent rien de l’Évangile...
Du moment qu’ils ont leur place à l’intérieur du temple... Certains croyants sont tellement préoccupés par le bon fonctionnement et le confort de leur église, qu’ils oublient ceux qui n’en ont encore jamais franchi la porte.
Pierre fixe alors le mendiant et lui dit : “Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus de Nazareth, lève-toi et marche”. Le Jésus que connaissait Pierre est aussi en vous. Il est le même. Sa puissance peut vous permettre de faire ce que tout l’argent du monde ne pourra jamais accomplir. Seul Christ peut pleinement sauver et restaurer.
Les deux apôtres n’ont pas seulement vu le paralytique, ils se sont impliqués dans sa situation : “Puis, Pierre le prit par la main droite et le fit lever”. Il ne suffit pas de savoir qu’il y a un mendiant. Il ne suffit pas de connaître les faits. Prier pour ceux qui n’ont pas encore rejoint la famille de Dieu est une bonne attitude, mais elle ne suffit pas. Nous devons aussi prendre le mendiant handicapé par la main et l’aider à se lever.
N’attendez pas que quelqu’un d’autre vienne s’occuper du mendiant. C’est lui, alors, qui attendrait ! Et probablement très longtemps.