Changé par une vision d’une éternité séparée de Dieu Spécial
- Écrit par David Porter
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Un ami m’a raconté une histoire qui m’a marqué. Cet ami a atteint un haut niveau sportif, s’est blessé mais « s’est reconverti » comme entraineur de haut niveau.
Il allait à l’église mais peu à peu il s’est éloigné de Dieu. « Il y avait de la poussière dans ma vie et si vous ne balayez pas la poussière, ça ne part pas tout seul. Au contraire, elle s’accumule de plus en plus » dit-il.
Dans son travail il aimait dominer les autres car depuis son enfance il voulait toujours avoir raison, diriger les choses à sa manière. « J’avais souvent raison sur le fond, mais mille fois tort sur la forme » il admet.
Il était mal à l’aise avec ses explosions de colère et la façon dont il traitait les autres dans ses relations quotidiennes parce qu’il croyait que ce n’était pas un bon témoignage pour un chrétien.
Mais, son orgueil l’emportait sur sa conscience et il a continué jusqu’à une période où il a chuté vis-à-vis du Seigneur. Il s’est repenti et a été pardonné. Il a pris de bonnes résolutions et a cherché à s’en sortir en comptant sur ses propres forces. Hélas, il n’était pas assez fort et il est tombé de nouveau.
Encore la repentance est intervenue et le pardon, mais il est tombé une troisième fois. Et durant ce temps, malgré son péché, son péché du fond--l’orgueil-- était toujours présent, il continuait d’être dur, arrogant, voire méprisant avec ceux qui le contredisaient.
Mais, cette troisième fois était différente. Son cœur s’était vraiment endurci et il fallait une action forte du Saint-Esprit pour qu’il se rende compte de sa condition.
Il a eu un songe (ou une vision, il ne sait pas lequel, c’était si fort). Là, il s’est vu dans une pièce toute noire, terriblement seul. C’était palpable, mais il ne voyait même pas sa main devant lui. Et pourtant il avait quand même le sens qu’il était emprisonné dans une pièce, d’être entouré totalement hermétiques d’où aucun son ne pouvait sortir.
« Personne pour entendre mes cris, mes plaintes et mes supplications. L’isolement le plus grand dans la nuit la plus profonde, et un silence terrifiant. »
Le pire, c’est qu’il réalisait avec horreur, qu’il y était pour l’éternité et il n’y avait pas d’issue ! Il était là, privé de Dieu à jamais.
Un hurlement d’horreur primal s’éleva du plus profond de son âme.
Il est revenu à lui-même. Mais, il n’était plus le même. L’orgueil a été remplacé par la peur et un désespoir sans nom. Une brulure intense le consumait à chaque instant. C’était le feu de la désespérance. Il craignait d’être perdu éternellement !
Cinq ans d’enfer émotionnel et d’une très grave dépression s’en suivirent. Il a demandé pardon et il savait intellectuellement que Dieu dit qu’il l’accorderait, mais au niveau émotionnel, il lui restait son horrible crainte d’être perdu.
Il ne pouvait pas lire la Bible à part les psaumes et en particulier les prières de repentance de David quand il est tombé, surtout les Psaumes 38 et 51.
Il prenait des médicaments et allait de médecin en médecin, mais l’angoisse ne le quittait pas. Cette grande peur d’être perdu éternellement le tourmentait chaque seconde. Il allait au travail en essayant de cacher son désespoir, mais quand il rentrait à la maison il restait couché sans dire un mot à son épouse et ses enfants, pensant continuellement au suicide car il avait perdu le gout de vire.
« Avant, je n’aurai jamais cru que cette sorte de maladie existait. J’aurais dit à la personne, ‘levez-vous ! Bougez-vous’. Mais, là j’ai compris que cela ne marchait pas comme cela. Que la dépression n’était pas un manque de volonté mais une vraie maladie de l’âme » dit-il.
Des amis venaient à la maison pour manger et il était capable de rester assis durant des heures sans rien dire. Toujours cette question horrible le hantait : « Suis-je perdu éternellement ? » La tentation au suicide le guettait.
Durant cette période, il a failli tout perdre--son travail, sa famille, sa vie, sa raison, tout. Les gens s’éloignaient de lui. Mais, trois chose l’ont tenu : Dieu, l’engagement et le soutien de sa femme, et son église.
Son pasteur ainsi que deux autres chrétiens expérimentés ont reçu plein de coups de téléphone, parfois tard la nuit ou tôt le matin. Ils écoutaient patiemment quand ils auraient préféré dormir ou être dégagés des problèmes d’un autre, des problèmes qui semblaient n’en jamais finir. Ils l’ont soutenu avec patience et amour.
Mais, doucement, pas à pas, mon ami sortait du tunnel. Le Seigneur Jésus l’a reconstruit et la chenille est sortie du cocoon, mais c’était un papillon !
Il a enfin réalisé que Dieu lui a pardonné, mais l’homme arrogant qu’il était, avait disparu.
Je n’ai pas connu l’orgueilleux qui écrasait les autres. Il a été changé par cette épreuve horrible. L’homme que je connais après est doux, mais dynamique avec beaucoup de patience pour les autres. Très bien équilibré.
Il n’a pas peur de demander des comptes à ceux qui travaillent pour lui, mais il pardonne et donne des deuxièmes chances (et plus) à ceux qui le veulent sincèrement. Ce n’est plus le rebelle vis-à-vis de ses directeurs ou de ses supérieurs. Il essaye de se donner pour la jeunesse de son église.
« Des collègues ne comprennent pas que je redonne encore des chances à certains, dit-il, mais c’est ce que Dieu a fait pour moi. »
A l’époque où mon ami vivait sa nuit sombre de l’âme, quelqu’un a remarqué qu’il sentait la mort. C’était vrai. Mais, aujourd’hui il y a une odeur que ressentent les jeunes avec lesquels il travaille et ceux qui le connaissent.
C’est l’odeur du parfum de la vie en Jésus-Christ.
Transmis par D.P.
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images: pixabay.com